Economie politique- Microeconomie

ECONOMIE POLITIQUE TOME I É : ICROÉCONOMIE M Jacques Généreux I.T HÉORIE DU CONSOMMATEUR 1.Théorie de l’utilité marginale a.Définitions : utilité totale et utilité marginale L’utilité totale U d’un bien X quelconque mesure la satisfaction globale que l’individu retire de la consommation de ce bien. Le niveau de U dépend de la quantité du bien X : U est donc fonction de X. L’utilité marginale UmX d’un bien X représente la variation de l’utilité totale pour une variation la plus petite possible de la quantité consommée (infinitésimale si le bien est parfaitement divisible, égale à un si le bien est imparfaitement divisible) : elle est donc ainsi égale à la dérivée de la fonction d’utilité. b.Évolution de l’utilité totale et de l’utilité marginale L’intensité du besoin d’un bien est décroissante au fur et à mesure que la quantité consommée augmente : plus un individu consomme un bien, moins il éprouve de plaisir à le faire. L’utilité marginale est alors décroissante, et l’utilité totale atteint son maximum en un point dit de satiété. Un individu rationnel ne poursuivant pas sa consommation au delà de ce point (il ferait diminuer son utilité totale), Um reste positive. c.Choix optimal du consommateur Si les biens sont abondants (et donc gratuits), l’individu consomme jusqu’à atteindre son point de satiété, c’est­à­dire lorsque l’utilité marginale s’annule. Si les biens sont rares (et payants), l’individu réparti sa consommation entre plusieurs biens de manière à maximiser son utilité : il substitue le bien Y au bien X si UmX < UmY, comme il consomme le bien X à la place du bien Y si UmX > UmY. Ainsi, l’équilibre est atteint lorsque UmX = UmY. Dans le cadre d’une économie monétaire, il faut aussi pondérer les utilités marginales par les prix des biens : la condition d’équilibre du consommateur est alors (UmX / Px) = (UmY / Py). d.Portée et limites des théories de l’utilité marginale Le recours à l’utilité marginale permet d’expliquer l’écart parfois paradoxal entre la valeur d’usage et la valeur marchande (le diamant à beau être moins utile que l’eau, il est beaucoup plus rare, ce qui renforce son utilité marginale), mais il reste limité de part sa définition cardinale de l’utilité. 2. Théorie des courbes d’indifférence a.Hypothèses sur les préférences Lorsqu’un individu classe par ordre de préférence toutes les combinaisons possibles de deux biens, il est plus réaliste de considérer qu’il procède de manière ordinale : il détermine quel bien il préfère plutôt que d’attribuer une valeur absolue à l’utilité de chaque bien. b.Définition et propriété des courbes d’indifférence Une courbe d’indifférence représente l’ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent à l’individu une satisfaction identique. Il en existe une infinité (la carte d’indifférence) pour chaque individu, chacune correspondant à un niveau de satisfaction différent. c.Rationalité et forme des courbes d’indifférence Lorsque l’un bien disparaît, son utilité marginale étant toujours positive, il doit nécessairement être remplacé par un autre pour que l’utilité totale soit constante : ainsi, les courbes sont décroissantes. 1 Mais plus la quantité de ce bien diminue, plus son utilité marginale s’accroît : il faudra alors de plus en plus de l’autre bien pour maintenir l’utilité totale constante, ce qui implique que les courbes soient convexes (plus X est petit, plus Y est grand, et inversement). d.Le taux marginal de substitution Il désigne la variation de la quantité consommée du bien Y qui est nécessaire, le long d’une courbe d’indifférence, pour compenser une variation la plus petite possible de la quantité consommée du bien X, c’est­à­dire la pente (dérivée) de la courbe d’indifférence. 3. Contrainte budgétaire et équilibre du consommateur a. La contrainte budgétaire Le consommateur ne peut choisir que parmi les combinaisons qui sont possibles compte tenu de son revenu (R) et des prix (Px et Py). La contrainte budgétaire signifie que la dépense doit être égale au revenu ; elle s’exprime à travers l’équation Px×X + Py×Y = R qui permet de tracer la droite budgétaire. b.L’équilibre du consommateur Il cherche à atteindre la courbe d’indifférence la plus élevée possible (maximum de satisfaction), mais est contraint de choisir une combinaison placée sur sa droite budgétaire : la combinaison optimale est alors atteinte au point où la droite budgétaire est tangente à la courbe d’indifférence.* A prix constants, les variations de revenu décalent la droite budgétaire sans en modifier la pente ; les quantités de chaque bien consommé varient, mais dans les mêmes proportions. La courbe de consommation­revenu trace ces différents équilibres en fonction du revenu. Les variations de prix en revanche, modifient la pente de la droite budgétaire et l’arbitrage entre les deux biens (dont l’évolution est représentée par la courbe de consommation­prix). II.T HÉORIE DE LA DEMANDE 1. La demande et les prix a.La fonction de demande La courbe de consommation­prix permet de construire la courbe de la demande, en portant en abscisse les quantités optimales du bien X, et les prix correspondants à ces équilibres en ordonnées. On en déduit alors que la demande est une fonction décroissante du prix. Un changement de prix relatif fait varier, dans le sens inverse du sien, la consommation d’un bien (si le prix baisse, la ...

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