Dissertation histoire littéraire la vie de Marianne

Lors du passage du XVII au XVIIIème siècle, la perception que l’homme a de lui­même change, sa manière de penser, sa sensibilité, sa morale, son idée du bonheur ainsi que la conception qu’il a de la société reflètent cette évolution. Les valeurs des « honnestes gens » se voient approfondies et, d’un simple passe temps, la conversation devient l’exercice indispensable à la « sociabilité » qui depuis le début du XVIIIème siècle indique à la fois l’attitude mondaine propre à l’honnête homme et la sympathie cordiale que le philosophe portait à l’ensemble de l’humanité. Ce siècle, justement appelé Siècle des Lumières, donne ainsi à la conversation des lois qui devaient garantir l’harmonie et la stricte égalité des partenaires, lois de clarté, de mesure, d’élégance et de respect de l’amour propre de chacun. David Solkin, traite de la conversation dans son livre Painting for money : the visual arts and the public sphere in 18th century England, où il la pense « définie comme un forum où les individus apprenaient à raffiner leur comportement en réponse aux besoins des autres et à créer une communauté fondée sur la compassion et la compréhension mutuelle, la conversation dota les idéologies commençantes du XVIIIème siècle d’un instrument parfait pour construire une représentation idéalisée des rapports sociaux existant au cœur d’une société marchande. » Il est intéressant aux vues de cette citation de s’interroger pour savoir en quoi la conversation peut être représentative d’une société et surtout de quelle manière les écrivains tendent à peindre le mieux possible cette sociabilité. Nous allons étudier cette perspective en nous appuyant sur les auteurs au programme grâce auxquels nous verrons que la parole peut être représentative de la société mais qu’elle est généralement inscrite dans un lieu qui la détermine ...

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